Désormais ce sont plus de 1 000 restaurants collectifs qui sont engagées à changer leurs pratiques, partout en France.
Treize Caisses des Ecoles de Paris, représentant 600 cantines et plus de 110 000 repas servis par jour, s’engagent aujourd’hui à modifier leurs pratiques vers une cuisine plus saine, de qualité et respectueuse de l’environnement. À l’occasion des Etats généraux de la restauration collective organisés par la Mairie de Paris, ces 13 gestionnaires rejoignent conjointement la garantie Mon Restau Responsable® créée par la Fondation Nicolas Hulot et le réseau Restau’Co, il y maintenant 3 ans. Chaque site de restauration s’engage à faire évoluer ses usages (gaspillage, économies d’eau et d’énergie, produits d’entretien…), à améliorer la qualité des assiettes (plus de bio, de local...), à favoriser le bien-être de ses convives, mais aussi à participer au dynamisme social et territorial de la région.
La majorité des Caisses des Ecoles parisiennes fait le choix d’une alimentation de qualité et d’une agriculture durable.
6 mois après la promulgation de la loi Agriculture et Alimentation, qui pose un objectif de 50% de produits de qualité dont 20% de bio en restauration collective d’ici 2022, 13 Caisses des Ecoles parisiennes montre l’exemple. S’engagent dans la démarche les 2, 3, 6, 9, 10, 11, 12, 13, 15, 17, 18, 19 et 20èmes arrondissements de Paris.
Les types d’engagements sont très variés :
• Sur le bien-être des convives, certains choisissent de mettre en place des enquêtes de satisfaction en face-à-face avec l’enfant pour améliorer leurs recettes, tandis que d’autres distribuent des goûters en école élémentaire, alors que ceux-ci étaient réservés jusqu’ici aux petits Parisiens de maternelle.
• Sur la durabilité du contenu de l’assiette, de plus en plus d’arrondissements ont décidé de mettre en place des légumeries pour travailler plus de produits frais et de saison, tandis que d’autres vont plus loin que les objectifs de la loi en mettant en place 2 menus végétariens par semaine.
• Sur les éco-gestes, sont plébiscités avec la fin des barquettes en plastique ou la mise en place de véhicules avec un moindre impact carbone pour le transport de marchandises.
• L’engagement social et territorial passe par notamment le recours à la contractualisation avec des producteurs, notamment pour un marché passé avec une coopérative d’agriculteurs d’Île-de-France.
Grâce à un tout nouveau site internet, les responsables de restaurants collectifs peuvent désormais être encore mieux accompagnés dans leur démarche grâce à une meilleure ergonomie, l’accès à l’historique de leurs engagements, et surtout un questionnaire complètement à jour des dernières réglementations, dont la loi EGalim.
Mon Restau Responsable, 1000 restaurants collectifs engagés en 3 ans
Restaurants scolaires, universitaires, administratifs, d’entreprise, du milieu hospitalier, des EPAHD, de l’accueil spécialisé… tous sont concernés. La FNH et Restau’Co prévoyaient d’atteindre les 1 000 restaurants en 2020, preuve de la plus-value de cet outil pour la restauration collective. Passant aujourd’hui à plus de 1200 sites, les deux structures espèrent atteindre désormais les 2 000 restaurants collectifs d’ici 2021.
Marie-Cécile Rollin, directrice générale de Restau’Co :
« Mon Restau Responsable® est à la disposition de toutes les cuisines et restaurants de collectivité, comme aide à l'application de la loi Alimentation,. L'atout de cette démarche est de remettre le repas au centre d'un projet collectif, d'un projet de territoire avec les paysans, les convives, les élus et opérateurs locaux. »
Patrice Raveneau, coordinateur national de Mon Restau Responsable® à la FNH :
« Faire entrer 13 sites de restauration dans une démarche de progrès, c’est la promesse d’un travail de réseau pour faire de l’alimentation saine et durable un droit pour toutes et tous à Paris. C’est aussi la preuve que les dynamiques de territoire existent. Elles ont simplement besoin d’être mieux outillées pour se développer ; c’est ce que permet Mon Restau Responsable®. »
Bientôt une prime à l’investissement pour les cantines ?
A compter de 2022, si les ambitions portées dans la loi Agriculture et Alimentation sont tenues, tous les restaurants collectifs publics devront servir 50% de produits de durables, dont 20% de bio. Une décision nécessaire qui ne pourra se concrétiser sans prendre en compte le surcoût d’investissement que représente un tel changement de pratique. Une difficulté majeure à laquelle le gouvernement n’a aujourd’hui toujours pas donné de solution malgré les alertes des ONG et des professionnels de la restauration collective…
Pour appuyer son analyse, la FNH et le réseau Restau’Co ont mené une enquête approfondie auprès de 28 structures de restauration collective engagées dans Mon Restau Responsable, dont dépendent 617 lieux de restauration. Les résultats de l’étude sont sans appel : sans moyen financier supplémentaire, il sera impossible pour les restaurants collectifs de respecter les objectifs de la loi.
Pour répondre à cette problématique, la FNH formule une proposition : une prime à l’investissement de 330 millions d’euros par an pendant 3 ans pour les restaurants collectifs volontaires, à inscrire dans la prochaine loi de finances.
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