La Fondation pour la Nature et l’Homme regrette les récentes déclarations de la ministre de la Ruralité, qui dans un entretien accordé à La Tribune[1], laisse entendre que le ZAN empêcherait la construction de logements ou l’implantation d’usines. Tout au contraire, la FNH affirme, preuves à l’appui, qu'il est possible de concilier réindustrialisation, logement et préservation de la biodiversité.
Atteindre l’objectif ZAN tout en luttant contre le mal-logement, c’est possible !
“Dans son dernier rapport co-écrit avec la Fondation Abbé Pierre, la Fondation a démontré qu'il existait de multiples solutions pour créer des logements sans artificialiser de nouveaux espaces” explique Thomas Uthayakumar, directeur des programmes et du plaidoyer de la FNH. “C’est pourquoi, au lieu de reporter des actions vitales pour la préservation de la biodiversité et de nos territoires, notamment en abandonnant avec la proposition de loi TRACE, l’objectif de réduction de moitié de la consommation de terres agricoles et naturelles d’ici 2031, nous appelons la ministre à soutenir pleinement le ZAN. Pour mettre en œuvre un aménagement véritablement économe en foncier, il faut prendre conscience que des solutions existent et fournir aux collectivités locales les moyens et l’ingénierie nécessaires pour réussir.”
Les solutions à notre portée : La réduction de la vacance immobilière, repenser le parcours résidentiel des seniors– notamment en favorisant leur transition vers des logements adaptés à leur perte d’autonomie pour limiter la construction de nouveaux logements familiaux –, la mobilisation des espaces urbains sous-exploités et le renouvellement urbain. Autant d’alternatives concrètes et efficaces déjà mises en œuvre par certaines collectivités.
Concilier développement économique et lutte contre l’artificialisation des sols, c’est également possible !
Le ZAN, pilier de la lutte contre l’artificialisation des sols, ne signifie en aucun cas la fin de l’industrie. Bien au contraire, il offre des solutions alternatives à une implantation industrielle sans détruire des terres agricoles et naturelles.
Si un récent rapport interministériel[1] montre que pour atteindre les objectifs de réindustrialisation que la France s’est fixée, environ 22 000 hectares seraient nécessaires d’ici 2030, il prévoit notamment une mobilisation plus forte des friches industrielles, dont le vivier total est estimé à 150 000 hectares, afin d’éviter d’empiéter sur des terres agricoles, naturelles ou forestières.
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