Après le vote consultatif du dimanche 26 juin et 55% des électeurs favorables à la construction d’un aéroport, les opposants au projet continuent leur mobilisation. Le manque de solutions alternatives fortifie les tensions.
55,17% des électeurs de Loire-Atlantique ont dit « oui » pour le projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Si la légitimité du référendum est remise en question depuis son annonce -notamment parce ce qu’un seul département a voté alors que 2 régions (Bretagne et Pays de la Loire) sont directement concernées- les opposants sont déterminés à préserver le site naturel. Premiers concernés par les conséquences du référendum, les agriculteurs qui sont contraints de quitter la zone prévue pour accueillir l’aéroport du Grand Ouest. Soutenus par les collectifs locaux, ils ont prévu un nouveau rassemblement les 9 et 10 juillet.
Manque de solutions et de dialogue
Ce projet cristallise les critiques : incohérence avec les enjeux du 21ème siècle, manque de transparence dans l'expertise… L’absence d’une optimisation de l’aéroport existant à Nantes n’a même jamais été sérieusement considérée par les élus locaux et l’État. Opposée à ce projet depuis de nombreuses années, la Fondation avait mené campagne pour le « non » et déploré, dès l’annonce en février de cette consultation, les modalités qui ne permettaient pas, quel que soit le résultat, d’aller vers une sortie par le haut de ce conflit. Ce type de consultation fermée avec pour seule réponse « oui » ou « non » ne peut pas résoudre cette situation déjà très clivée entre les défenseurs et les opposants au projet. La Fondation maintient sa position et rappelle l’importance de la démocratie participative dont l’objectif est d’associer et de prendre en compte l’avis des citoyens pour identifier les alternatives, et construire des passerelles pour apaiser les conflits.
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