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4 astuces pour jardiner sans pesticides !

Publié le 09 janvier 2019 , mis à jour le 22 mai 2024

Vous le savez sans doute : depuis le 1er janvier 2019, le jardinage amateur doit s'effectuer sans pesticides de synthèse. C’est une très bonne nouvelle, car ces produits sont très dommageables pour la santé et l’environnement. Ils ont disparu des rayons de jardineries et les produits entamés doivent être ramenés aux points de collecte dédiés. Dans cet article, vous trouverez quelques astuces pour fertiliser vos plantes et combattre les ravageurs naturellement ainsi que des éclairages pour continuer de faire des merveilles au jardin avec tout autant de plaisir et d’intérêt pour la nature.

insecte

1. Observez votre jardin et rencontrez ses résidents

Dans nos jardins, sous terre, dans les arbres, les airs… la petite faune sauvage peut s’épanouir si on lui laisse suffisamment d’espace pour répondre à ses besoins fondamentaux.  Tout près de nous, les insectes, oiseaux, hérissons, lézards, chauves-souris, vers de terre… sont les représentants de cette petite faune avec laquelle nous avons tout intérêt à cohabiter pour préserver la biodiversité de nos jardins et profiter de ses bienfaits. 

Mais parfois, certains animaux « ravagent » les plantes... Sachez que d’autres animaux peuvent venir combattre ces ravageurs. On parle alors d'auxiliaires, car ils vont vous aider à vous en débarrasser. En premier lieu, observez les "destructions" pour trouver votre meilleur allié naturel. Si vos salades sont dévorées par des escargots, sachez que la grenouille rousse ou le hérisson s'en nourrissent. De même, la coccinelle élimine très efficacement les pucerons, la guêpe est friande de vers blancs ou de charançons et les  larves de chrysope verte se régalent de cochenilles ou d'araignées rouges. Enfin, pour lutter contre une invasion de limaces, les carabes seront vos meilleurs alliés !

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des insectes auxiliaires du jardin au potager

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Tous les organismes vivants ont un rôle à jouer

En particulier les auxiliaires qui peuvent être des ... 

  • prédateurs comme les petits mammifères, amphibiens, reptiles, oiseaux insectivores, araignées, insectes entomophages (coccinelles, libellules, carabes, perce-oreilles, mante religieuse, larve de chrysope verte…) qui régulent les ravageurs.
  • pollinisateurs (dont les abeilles, bourdons, papillons, syrphes…) qui transportent le pollen permettant aux plantes de se reproduire ;
  • décomposeurs (comme les lombrics, gendarmes, cloportes, scarabées et autres insectes nécrophages) qui vont transformer les déchets végétaux et animaux en humus, tout en aérant les sols ;

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pour faire venir les perce-oreilles dans votre jardin

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2. Variez, associez, créez, repensez votre jardin

Il est important de repenser son système, prendre du temps pour planifier et créer son espace de culture. Plus les mêmes espèces sont regroupées au même endroit, plus les maladies peuvent se propager. Diversifier les cultures et ajouter des haies attirent les « auxiliaires ». Aussi, plantez des cultures qui attirent vos insectes alliés (la bourrache amène les abeilles par exemple), qui repoussent des ravageurs (l’ail éloigne les insectes, le cerfeuil les limaces) et qui protègent certaines cultures (le thym éloigne les mouches blanches et protège les brocolis). 

Il est primordial d’organiser son jardin en fonction des plantes « amies » et «ennemies », on appelle cela la méthode du compagnonnage. L’aneth protège les carottes et les concombres ; le basilic aime les tomates, les asperges et les poivrons. Mettez-les côte-à-côte. Vigilance, certaines plantes ne « s’aiment » pas comme l’ail et le chou, il est préférable de les éloigner !

3. Couvrez votre sol : il est vivant et mérite une couverture, été comme hiver !

Rien de pire qu’un sol nu pour les cultures, la biodiversité et le climat. Il est important de couvrir le sol à longueur d’année grâce à des paillages de plantes sèches ou en disposant des plantes « engrais verts » sur les espaces non cultivés. 

Le paillage permet d’éviter la repousse de plantes « non désirées » et restitue de la matière organique au sol pour le fertiliser. Si vous y ajoutez du compost, alors c’est doublement gagné : les vers de terre ou les champignons réinvestissent l’espace donnant place à un sol vivant et fertile. Vous pouvez couvrir le sol avec des minéraux (gravier, brique ou ardoise pillée, pierre volcanique, galet de rivière). Dans notre formation en ligne gratuite #JagisJePlante, retrouvez des vidéos d'experts sur le sujet.

Les engrais verts sont des plantes à croissance rapide de type légumineuses, graminées ou brassicacées (trèfles, pois, moutardes, etc.). Ils ont de très nombreux avantages puisque leurs racines aèrent le sol, fixent l’azote, le potassium et le phosphore qui profiteront à vos cultures et les suivantes. Vous pouvez ensuite utiliser ces plantes pour pailler par la suite, et la boucle est bouclée.

4. Redécouvrez le plaisir du travail manuel et des techniques « d’antan »

Rien de tel qu’un peu d’exercice au jardin. Pour désherber, pas besoin de pesticides de synthèse, une binette ou un sarcloir suffisent amplement. Pour préparer la terre, utilisez une grelinette. Vous pouvez également préparer chez vous des purins (résultat de macérations de plantes) permettant de rendre les plantes plus résistantes, de fertiliser, de lutter contre les champignons ou encore les insectes. Le purin d’ortie stimule la croissance et restitue de l’azote au sol, il agit contre le mildiou ou les pucerons. L’ail, la consoude, la prêle des champs, la rhubarbe peuvent tous être utilisés dans ce cadre.

Si toutefois malgré ces changements vous vous retrouvez dans une impasse, il reste encore quelques pesticides en rayon. Ceux-ci sont autorisés en agriculture biologique ou sont des produits à faibles risques (type purin ou préparations naturelles peu préoccupantes) et des produits de biocontrôle (s'appuyant sur les mécanismes et interactions existant dans la nature). Nous ne recommandons pas de remplacer les pesticides par des produits ménagers (javel, vinaigre, etc.), car l’impact environnemental et sanitaire est difficile à connaître. 

 

Sources

Rappel sur les pesticides de synthèse

Pour rappel, les pesticides de synthèse sont des substances chimiques utilisées pour combattre les insectes, les champignons, les herbes « non désirées ». Ces produits sont toxiques pour l’humain, par inhalation ou par ingestion d’aliments et de boissons. Ils peuvent avoir des conséquences graves sur notre système immunitaire, nos hormones, sur le développement de cancers et sur la fécondité. De même, ils participent activement à la pollution des eaux, de l’air et des milieux naturels (sol, flore et faune). La France est le septième consommateur au monde de pesticides de synthèse. Plus de 90 % de nos cours d’eau sont contaminés par les pesticides. De même, plus de 40 % des espèces de pollinisateurs invertébrés sont en voie de disparition. Les pesticides de synthèse sont loin d’être étrangers à ce déclin !

Alors jardiner « au naturel » c’est participer activement à la transition écologique, à préserver notre environnement et notre santé.

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