Communiqué de presse

Réaction de la FNH et de Greenpeace France à la réunion de travail organisée à Bercy sur la filière diesel

Publié le 12 mars 2019

Quel mauvais signal que de réhabiliter le diesel en cette semaine dédiée au climat ! 10 jours après le dernier pic de pollution, Greenpeace France et la Fondation Nicolas Hulot déplorent que le gouvernement ne tire aucune leçon des faits. 

Malgré un contentieux européen sur la pollution de l’air, malgré des chiffres dramatiques (48 000 morts prématurés chaque année), malgré des pics de pollution qui se multiplient, le gouvernement se range aux arguments des constructeurs dans une vision dramatiquement court-termiste. 

Non seulement, le diesel propre n’existe pas, mais en plus passer le diesel en vignette Crit’air 1 ne sauvera pas les emplois sur le long terme.

Pour Sarah Fayolle, chargée de campagne transports pour Greenpeace France : “Pour le climat comme pour notre santé, nous avons besoin aujourd’hui de mesures structurelles pour sortir des véhicules qui carburent aux énergies fossiles. Plutôt que de préparer l’industrie à faire sa transition vers les véhicules à très faibles émissions, le gouvernement s’enlise dans les mobilités et les énergies du passé en privilégiant une nouvelle fois les intérêts court-termistes des constructeurs automobiles.

Pour Marie Chéron, responsable Mobilité à la FNH : "Cette décision retardera un peu plus encore la conversion du secteur vers les technologies à très faibles émissions, pourvoyeuses d’activité et d’emplois, telles que l’électrique, le biogaz, l’hydrogène. En réduisant la demande de pétrole grâce à des voitures plus efficaces et électriques, la Fondation européenne pour le climat estimait en 2015 que l’emploi augmentera de 500 000 à 850 000 en Europe d’ici 2030. Pour la France, cela représenterait de 66 000 à 71 000 emplois nets”.

L'article vous a été utile pour mieux comprendre cette actualité ?

Pour approfondir le sujet

Bientôt plus TRACE du ZAN ?
Refuser le Mercosur : indispensable mais pas suffisant !
Mondial de l'auto : faut-il écouter les constructeurs ?