Dans les discours, le président de la République, le gouvernement et la majorité ambitionnent de faire du « plan de relance » un plan de mutation écologique de la France. Ces discours vont être confrontés à l’épreuve des faits, alors que le projet de loi sur le Plan de relance sera présenté en conseil des ministres le 24 août, et qu’à l’automne seront présentés le projet de Loi de finances pour 2021 et la loi faisant suite à la Convention Citoyenne pour le Climat.
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La rénovation énergétique des bâtiments, pilier de transformation
Télécharger la contribution (format pdf - 2 Mo)Pour la Fondation Nicolas Hulot, la rénovation énergétique des bâtiments devra trouver toute sa place dans ce « tournant » écologique annoncé par le gouvernement. En effet, la rénovation énergétique est un outil majeur pour le maintien de l’activité dans les territoires, mais aussi pour réaliser des économies d’énergie, réduire nos émissions de gaz à effet de serre et lutter contre la précarité. Le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. Pour tenir les objectifs fixés dans les textes officiels tels que la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), il faudrait accélérer le rythme de rénovations performantes (niveau BBC - bâtiment basse consommation) pour atteindre 540 000 par an entre 2020 et 2030, compte tenu du retard accumulé depuis 2015. Elle en prévoyait en effet 370 000 par an entre 2015 et 2030.
Donner toute sa place à la rénovation énergétique dans le plan de relance, cela signifie que le gouvernement ne pourra pas se contenter de demi-mesures. Il ne pourra se limiter à augmenter les seules incitations - qui prédominent dans ce domaine en France - mais au contraire tirer les leçons de la dernière décennie : les seules incitations n’ont pas permis d’atteindre les rythmes de rénovations énergétiques prévus dans la loi. Il faut combiner accompagnement accru et nouvelles obligations de rénover, comme le propose la Convention Citoyenne pour le Climat. Un aveu d’échec écologique du gouvernement serait de dissocier incitation et obligation de rénovation, pour ne retenir que l’élargissement des dispositifs incitatifs.
Cette note s’intéresse aux politiques et mesures à mettre en place à court et moyen terme dans le domaine de la rénovation énergétique pour soulager la crise que traverse l’économie française, accélérer notre réponse collective au changement climatique et aux inégalités sociales, et accroître notre résilience énergétique.
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