Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la question de l’organisation internationale des activités économiques et de la relocalisation est revenue à l’ordre du jour dans le débat politique.
Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main
Selon un sondage Odoxa1, publié le 13 avril 2020, cette question trouve aussi un écho particulièrement fort dans l’opinion publique. 9 personnes interrogées sur 10 se prononcent en faveur d’une relocalisation de la production industrielle (92%) et d’une politique visant à garantir l’autonomie agricole de la France (93%). Et 93% souhaitent systématiser la présence d’un label permettant d’identifier les produits non alimentaires produits en France ou en Europe.
Les 150 citoyens de la Convention Citoyenne pour le Climat ont redit à plusieurs reprises l’importance de relocaliser une partie de la production afin de promouvoir l’emploi. Parmi leurs propositions, ils demandent notamment un changement des règles du commerce mondial, la dénonciation de l’application provisoire du CETA et la renégociation du contenu de cet accord entre l’UE et le Canada ainsi qu’une nouvelle approche pour les autres accords de commerce en cours de préparation2.
Sources
1. Odoxa, Conséquences de l’épidémie de Covid-19 et attentes des Français pour «l’après». Une étude pour Comfluence, Les Echos et RadioClassique
2. Les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, Version corrigée 26 juin 2020
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