1999, le pétrolier Erika vient de faire naufrage le long des côtes bretonnes. Didier est alors menuisier. Comme beaucoup, il se rend sur la plage pour constater l’immensité des dégâts : la mer souillée de mazout charrie de longues trainées noires sur la plage. Des oiseaux recouverts de pétrole sont échoués sur le sable, sans force, dans l’incapacité de voler. La rencontre avec un oiseau sera décisive. Impossible de rester les bras croisés quand la biodiversité a tant besoin d’être secourue. Ici commence l’engagement d’une vie pour la biodiversité. En 2001, Didier crée « volée de Piafs », une association nommée en hommage à ses oiseaux en détresse, qui ne vise qu’une seule chose : protéger la faune sauvage.
Un centre : des milliers d’animaux sauvages sauvés.
« On ne soigne pas l’espèce mais l’animal » à coutume de rappeler Didier.
Et si au début le centre avait été créé pour les oiseaux uniquement, il s’est très vite diversifié. Impossible de laisser sans soins et soutiens tous les animaux qui se présentent à la porte du refuge. De la fragile chauve-souris d’ 1,5 gramme, à l’imposant phoque de 12 kg en passant par les hérissons, chevreuils ou encore les renards…. Tous ont besoin d’être secourus… et le plus rapidement possible car, tout se joue dans les 72h à compter de sa prise en charge. Si l’animal passe ce cap, il a 80% de chances d’être guéri et relâché dans son habitat naturel.
En 20 ans, « Volée de Piafs » a recueilli pas moins de 28 000 animaux. L’association est devenue le plus grand centre de soins à la faune sauvage de Bretagne et quasiment l’un des plus importants de France.
Un défi : le retour à la nature
Une fois l’animal soigné, il est impératif de lui permettre de retourner dans la nature. Pour un centre de soins, le relâché d’un animal est la concrétisation d’un long travail « À chaque fois qu’on voit un relâcher, on voit tout l’effort qui a pu être fait par tout le monde pour pouvoir relâcher l’animal » explique un salarié de l’association.
" Chaque relâché est un moment important, qui concrétise les efforts faits par tout le monde. C’est aussi un moment très émouvant " explique Julien, salarié de l’association. En effet, une fois guéris et relâchés, ces rescapés doivent de nouveau se débrouiller seuls dans une nature où les dangers s’accumulent. Les membres du centre de soins ne peuvent alors qu’espérer que les conditions dans lesquelles est relâché l’animal soient propices à un bon développement.
Devant un animal blessé, que faire ?
Parce que chaque situation est différente, commencez par prendre contact avec un centre de soins afin de savoir comment agir, connaître ce qui est bon pour l’animal. Car « A trop vouloir bien faire, lorsque l’on ne sait pas, on peut mal faire », c’est pourquoi il est primordial d’obtenir les informations nécessaires à la survie de l’animal.
Une fois le centre le plus proche informé, il faut maintenir l’animal en détresse dans un environnement sécurisé avant qu’il puisse rejoindre le centre.
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Vous voulez agir pour aider la faune en détresse comme le centre « Volée de Piafs » soutenu par la Fondation Nicolas Hulot ? Alors rendez-vous sur J’agis pour la nature et découvrez toutes les activités proposées par les centres de soins.
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