Ecogestes

Nos bons plans à anticiper dès maintenant pour une rentrée sans faux pas

Publié le 17 juillet 2020 , mis à jour le 26 juillet 2021

Récup, chasse aux produits toxiques, labels écologiques… du dressing de rentrée aux fournitures d’occasion, en passant par la cantine et le mode de transport pour se rendre à l’école ou au boulot, voici la check-list de base pour une rentrée qui minimise son impact sur l'environnement.

Nos bons plans à anticiper dès maintenant pour une rentrée sans faux pas !

Avant d'acheter du neuf, faites le tri et privilégiez la récup'

  1. On consulte attentivement la liste confiée par l’école en fin d’année, et on se concentre sur l’essentiel car bien souvent cette liste évoluera après la rentrée, certain·e·s professeur·e·s ayant des exigences à part.
  2. On prend le temps de vider les cartables de l’année précédente et de trier : on taille les crayons, on teste les feutres, on récupère les classeurs, les intercalaires, les ciseaux, le compas, on garde les pages vierges des anciens cahiers pour les utiliser comme brouillons… Bref, on récupère tout ce qui peut l’être d’une année sur l’autre, d’un enfant à l’autre et on constitue une réserve dans laquelle piocher, à la rentrée comme tout au long de l'année.
  3. On se tourne vers les marchés d’occasion (plateformes sur le net, ressourceries, Emmaüs..) pour les vêtements, les cartables, et même les manuels scolaires. En effet, certaines enseignes et autres bourses aux livres rachètent et revendent des manuels d’occasion.
  4. Si le neuf est parfois indispensable, rappelez-vous que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Alors on ne se laisse pas berner par les têtes de gondole proposant des promotions « à saisir » : articles emballés individuellement puis sur-emballés par lot à grand renfort de films plastiques. 

Quelques références parmi d’autres:

On évite d’emmener ses enfants faire les courses. Tout est fait dans les rayons pour les inciter à se tourner vers les marques sous licence, rarement vers des produits éco-responsables, au design sobre et d’aspect neutre. 

Et on en profite pour les sensibiliser à l’écologie via le soin à apporter à ses affaires, ses achats vestimentaires et ses choix alimentaires.

Bon à savoir : Un sac à dos en polyester de 3 kg émet, de sa fabrication à son élimination, environ 59 kg de CO2. Si les 3,2 millions de collégien·ne·s français·es ne remplaçaient leur sac à dos qu’une année sur deux, cela éviterait l’élimination de 1,6 millions de cartables par an qui, s'ils étaient étalés sur le sol, représentent en surface 28 terrains de football !

Fournitures scolaires… Quelles sont les matières à privilégier ou à éviter ?

  • Matières naturelles, et/ou recyclées : On se fie à l’écolabel Européen, NF environnement, et l’ange bleu, origine France Garantie.
  • Pour les cartables et la trousse, on reste sur des matières naturelles comme le coton.
  • Pour les crayons, stylos, porte-mine, feutres, crayons de couleur, on choisit du rechargeable, du bois non vernis, des encres lavables à base d’eau et de colorants alimentaires : on bannit les solvants organiques et pétrochimiques toxiques ou le plastique PVC. PEFC et FSC attestent eux de la gestion durable des forêts dont provient le bois pour faire la pâte à papier.
  • Pour les règles, compas, équerre, trombones, spirales de cahier… On privilégie le métal (non recouvert de plastique), qui a une recyclabilité bien plus importante que le plastique.
  • Pour les couvertures de classeur, de cahier et les chemises, on reste sur du cartonné (recyclé) plutôt que du plastifié, et on cherche les feuilles, copies et cahiers en papier à base de fibres recyclées.
Bon à savoir : La fabrication du papier recyclé consomme 6 fois moins d'eau et 4 fois moins d'énergie que la fabrication du papier neuf. 
  • Pour compléter la trousse : Colle en tube et à l’eau, sans solvant plutôt que liquide, scotch à base de polypropylène (thermoplastique résistant et recylable) correcteur en ruban (souris) plutôt que liquide (toxique et polluant) et gomme en caoutchouc naturel.
  • Dans tous les cas, exit le formaldéhyde (présent dans les plastiques, textile, résine, bois traités… et même la nourriture) et dès que possible, on achète en vrac, à l’unité, ce qui est souvent aussi plus économique. 

Le dressing de rentrée

On n’y pense pas chaque matin en ouvrant son armoire mais… la mode est l'une des industries les plus polluantes du monde. Cette triste place sur le podium s’explique par :

  • Le coût environnemental de la culture du coton non bio (il pollue les sols et, à l’échelle mondiale, utilise 4% de l’eau potable et consomme 25% des pesticides).
  • L’extraction du pétrole pour créer les matières synthétiques.
  • La confection des vêtements aux quatre coins du monde, puis leur transport (maritime) et leur distribution (transport routier majoritaire).
  • L’usage : le lavage de nos vêtements synthétiques relâche dans l’eau une quantité colossale de micro-particules de fibres textiles dérivées de la pétrochimie. Au total, c’est l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique par an qui finissent dans nos océans.
  • Du gaspillage vestimentaire (moins d’un quart des 700 000 tonnes d’habits achetés en France chaque année est recyclé)

Alors que fait-on ?

  • Pour les vêtements en général, on se tourne vers le lin, chanvre, et le coton biologique, et on cherche les labels textiles. 
  • On troc, on échange, on revend, on réutilise, on donne (penser aux plateformes de revente et de vide dressing comme Vinted ou Vide Dressing)
  • On peut aussi organiser avec l’association des parents d’élèves une bourse aux vêtements.

Le goûter idéal : fait-maison et de qualité !

  • Exit les biscuits, les viennoiseries industrielles, les compotes en uni-doses et autres produits sur-emballés.
  • Du bio, si possible, et du « vite fait bien fait maison » : fruits, fruits secs, muffins, crêpes, un cake qui fera la semaine, du pain et du chocolat (équitable !), et pourquoi pas un petit sandwich aux tartinades de légumes secs (houmous, fayot, lentilles, etc.).
  • La boisson dans une gourde
  • Le tout réuni dans une boîte style bento sans pvc et autres perturbateurs endocriniens. Pour les plus motivé·e·s, on confectionne soi-même un emballage en tissu et cire d’abeille 

Quelques conseils pour les activités extra-scolaires

  • Exceptées les chaussures de sport devant être bien adaptées aux pieds des enfants, on privilégie les équipements sportifs de seconde main. Pas besoin d’investir dans du neuf dernier cri.
  • Pour les blouses de travaux pratiques, rien de plus écoresponsable qu’une chemise d’adulte pour protéger les vêtements. Pour quelque chose de plus ajusté, on peut se mettre à la couture ou la déléguer à un·e professionnel·le.

Privilégiez les transports peu polluants pour se rendre à l’école et au boulot

Les transports sont responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France et, dans ce même secteur, les voitures individuelles totalisent à elles seules la moitié de ces émissions de CO2. La pollution de l'air liée aux particules fines est responsable de 48 000 morts prématurées par an en France (Santé Publique France, 2016). Laisser la voiture au garage, c’est donc bon pour l’environnement et pour la santé de nos enfants.

Les transports en commun, le covoiturage ou le ramassage scolaire sont les alternatives classiques à l’usage d’un véhicule personnel mais d’autres dispositifs de ramassage scolaire plus ecofriendly se développent, comme le pedibus ou le vélobus (en respectant bien sûr les mesures sanitaires du moment !).

Le principe ? Des accompagnateurs et accompagnatrices (parents d’élève, grands-parents, voire retraité·e·s bénévoles) établissent un calendrier et se relaient pour emmener et encadrer les enfants, à pied ou en vélo, jusqu’à l’école. A l’instar d’une ligne de bus classique, plusieurs arrêts déterminés en amont par les familles participantes permettent aux adultes accompagnateur·rice·s (en fonction du nombre d’élèves scolarisés à gérer) de récupérer, en toute sécurité, les enfants sur leur trajet domicile/école. 

Outre l’intérêt environnemental et économique, ces pedibus et vélobus ont de multiples avantages :

  • Santé : une activité physique régulière pour les enfants;
  • Économie de temps et d’argent pour les parents. Les accompagnateurs se relaient à tour de rôle.
  • Désencombrement des abords d’écoles aux horaires de rentrée et de sortie des élèves.
  • Responsabilisation des élèves, développement de leur autonomie et de sensibilisation à la sécurité routière.

Tout savoir sur la mise en place, l’organisation, les modalités de fonctionnement d'un pédibus sans oublier le volet responsabilités et assurance.

- Scoléo met à disposition des Familles et des associations de parents d’élèves adhérentes des dispositifs clé en main pour aider dans les démarches et simplifier l’organisation de la vie scolaire : achat groupé de fournitures scolaires, bourse aux livres, dispositif de co-voiturage.

Et la cantine ? 

Exigez du bio local et des menus végétariens hebdomadaires dans les cantines de vos enfants ! N’ayez pas peur des carences : nos régimes actuels sont trop riches et déséquilibrés. Nous consommons trois fois trop de sucres, deux fois trop de protéines, deux fois moins de fruits, légumes et fibres par rapport aux recommandations nutritionnelles. Un régime végétarien ou végétalien bien mené est aussi équilibré qu'un régime dit omnivore. 

Pour cela, invitez l’école ou le maire de votre commune à rejoindre Mon Restau Responsable. C’est une démarche de progrès gratuite que la Fondation Nicolas Hulot et son partenaire le réseau Restau’Co ont mis en place pour accompagner la restauration collective dans sa transition vers une alimentation plus saine, équilibrée et respectueuse de l’environnement.

C’est un réseau de plus en plus actif au niveau national depuis le vote de la loi EGAlim et l’obligation de proposer au moins 50% de produits de qualité (labels de qualité reconnus …) dans les cantines, dont au moins 20% de produits bio, d’ici à 2022. Il est aussi demandé de mettre en place un menu végétarien hebdomadaire depuis novembre 2019 pendant une durée expérimentale de deux ans.

La démarche récolte une forte adhésion mais la marge de progression est immense, puisque seulement 3 % d’aliments bio sont servis actuellement dans les restaurants scolaires. Une bonne raison pour agir via l’école de vos enfants et encourager les restaurants collectifs à appliquer la loi. Donc soyez acteur·rice du changement et rappelez les objectifs de la loi EGAlim à vos écoles et vos élu·e·s ! Il s'agit d'un enjeu primordial pour la planète et la santé de nos enfants.

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