Projets soutenus

"Le service civique m’a fait découvrir le monde associatif"

Publié le 29 juillet 2020 , mis à jour le 20 avril 2021

D’abord engagée en mission de service civique, Margot a pu pérenniser son engagement auprès d’une structure associative de protection ornithologique ultra-marine. C’est grâce à la Fondation Nicolas Hulot que l’association a pu bénéficier du dispositif. Avec le recul, Margot voit ce service civique comme une chance et recommande cette forme d’engagement, tant pour monter en compétences que pour constituer un premier réseau.

Margot, avec son appareil photo, sur un bateau, regardant l'horizon

© Crédit : Pierre Baelen/Campagne Greenpeace 2019

Elle développe l’activité d'une association pour aider à préserver la biodiversité

Margot, 24 ans, est aujourd’hui salariée du Groupe d’Étude et de Protection des Oiseaux en Guyane, le GEPOG, en tant que technicienne environnement spécialisée sur le milieu marin. Titulaire d’un BTS Gestion et Protection de la Nature, c’est grâce à une mission de service civique qu’elle a pu intégrer l’association avant d’être embauchée. Cette mission de 8 mois a été riche de sens et d’apprentissage. « J’ai réalisé différentes actions qui ont permis à l’association de restructurer son offre de bénévolat et de la développer », témoigne-t-elle.

Après une enquête approfondie auprès des adhérent·e·s pour recueillir leurs besoins et leurs envies en termes de participation aux activités de l’association, Margot a réalisé un rapport qui sert toujours aujourd’hui de support à la vie associative puisqu’il a permis à l’association. Le GEPOG étant une association naturaliste passionnée d’ornithologie, Margot s’est rendu compte que les adhérent·e·s s’intéressaient à d’autres espèces, comme les amphibiens ou les reptiles. Cela a débouché sur des synergies locales, notamment avec l’association herpétologique locale (CERATO), pour organiser des sorties natures pour suivre ces types d’animaux.

« L’autre volet de ma mission a consisté à mettre en place un réseau d’observateurs du dauphin de Guyane, aussi appelé Sotalie, dans le cadre du projet COAST (Connaissance, Observation et Animation en faveur du Sotalie) », ajoute Margot. En effet, les connaissances sur cette espèce sont faibles en Guyane, mais l’on sait d’ores et déjà qu’elle est particulièrement vulnérable aux activités humaines comme la pêche ; il ne manque plus qu’à documenter ce phénomène pour mieux le combattre. Depuis, grâce à ce travail, différentes méthodes de suivi ont été mises en place par l’association, telles que les points fixes d’observation depuis la côte qui nécessitent la présence d’un grand nombre d’observateurs et d’observatrices sur différents points stratégiques du littoral.

« Ce projet est une vraie réussite », analyse la jeune fille. « Nous avons fait des sessions de recrutement d’observateurs et d’observatrices, ces évènements ont réunis plus de 60 personnes, c’est beaucoup ! » Et pour faire d’une pierre deux coups, ils ont aussi été l’occasion « de sensibiliser et de former le public à l’utilisation des plateformes de sciences participatives actives sur le territoire comme faune-guyane et OBSenMER. »

3 personnes observent des oiseaux volant au bord de la mer pour les compter

© Crédit : GEPOG/Réserve Connétable

Un service civique utile et formateur

Margot a un retour très positif sur le principe même de mission en service civique. « Il m’a fait découvrir le monde associatif qui m’était jusqu’alors inconnu », raconte-t-elle. Cet univers lui a permis d’apprendre la polyvalence, l’autonomie, mais surtout la passion et l’engagement pour une cause qui m’est chère. 

Selon Margot, « une mission de service civique permet d’acquérir des compétences professionnelles et une confiance en soi qui faciliteront ensuite une vraie prise de poste. Le service civique est également un bon moyen de découvrir de nouveaux endroits et de voyager même si cela implique d’avoir les ressources financières suffisantes. » Évidemment, il ne faut pas nécessairement ambitionner de se faire embaucher dans la structure d’accueil « mais l’intégration en service civique dans une association permet de se créer un premier réseau qui constituera potentiellement une porte ouverte à de nouvelles missions », conclue-t-elle.

 

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