Les démocraties occidentales connaissent une crise profonde : des élections avec de moins en moins d’électeurs, des votes sanctions qui se multiplient, des mouvements emblématiques comme les « Indignés » qui rejettent l’offre politique...
Fort heureusement, les citoyens ont un important pouvoir de mobilisation et d’incitation au changement qui se manifeste aujourd’hui, par exemple, par la multiplication des procédures de participation au niveau local. Tous ces éléments ébranlent le système politique actuel et les cartes doivent être redistribuées au service d’une autre démocratie, renouvelée et écologique. Comment allier démocratie et écologie ? Quelles pistes mettre en oeuvre pour réenchanter nos démocraties afin de trouver des solutions aux crises auxquelles nous sommes confrontés ?
La participation du citoyen : le pilier central d’une démocratie écologique
Avant toute chose, il faut remettre le citoyen au cœur de la décision et c’est dans le domaine environnemental que le principe de participation peut prendre toute son envergure. Alors quelles innovations mettre en place pour insuffler cette nouvelle dynamique ?
De manière générale, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme recommande que les trois conditions d’une participation effective prévues par la convention d’Aarhus, à savoir informer, donner le temps et tenir compte, soient fixées dans la loi. De plus, la Fondation recommande la création d’un collège de la participation du public qui favoriserait les expérimentations pour approfondir la démocratie participative. Deux institutions actuelles seraient en mesure de remplir ces fonctions en élargissant leurs compétences : la Commission nationale du débat public et le Conseil économique, social et environnemental.
Déployer une vraie démocratie participative
La Fondation Nicolas Hulot a souhaité réfléchir à la manière d’impulser le changement de nos systèmes démocratiques. A travers le livre : « Pour une 6e République écologique », la Fondation propose une nouvelle architecture institutionnelle qui se résume ainsi :
- Créer un collège du futur destiné à informer les autorités de l’état de la planète. Sa mission serait d’effectuer un travail de veille quant aux connaissances scientifiques sur les enjeux environnementaux et d’en informer nos représentants.
- Mettre en place un système tri-caméral. Il s’agit de modifier la constitution du parlement actuel en le dotant d’une assemblée nationale, d’une assemblée des territoires et d’une assemblée du long terme.
- Rénover la présidence de la République pour la dédier au long terme. Il s’agit d’imaginer le rôle du président comme garant du bien commun, détaché des horizons courts de l’action gouvernementale.
Démocratie écologique : l'environnement au coeur de la citoyenneté et des institutions
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