La transition écologique va nécessiter de gros investissements, qui devront être financés. On ne peut pas compter sur les marchés financiers, qui sont court-termistes et recherchent la liquidité. Reste la politique monétaire et/ou la fiscalité. Alors, comment faire ? Dans une nouvelle contribution du le Think Tank FNH les économistes Ivar Ekeland et Jean-Charles Rochet proposent d’instaurer une microtaxe, de l’ordre de 0,2 %, sur tous les paiements scripturaires, c’est-à-dire sur chaque entrée et chaque sortie d’un compte en banque.
Contribution
Une microtaxe pour réduire la spéculation et financer la transition écologique
Télécharger la contribution (format pdf - 4 Mo)Simple et s’appliquant à toute entité ou individu détenteur de compte en banque, cette microtaxe favorise la transparence de la fiscalité et limite les échappatoires à une époque où ces dernières minent autant la capacité des États à prélever l’impôt que le consentement de celles et ceux qui ne peuvent y échapper. La microtaxe touche tout le monde mais impacte plus fortement les activités les moins utiles pour la société. Ainsi, pour un ménage qui dépense ce qu’il gagne, ou pour une entreprise non financière dont le bilan est équilibré, la taxe serait de l’ordre de 4 Euros pour chaque millier d’euros rentrés et pourrait être compensée par une baisse d’autres fiscalités.
En revanche, les allers-retours sur les marchés financiers supporteraient une taxe d’autant plus importante qu’ils sont rapides, et donc spéculatifs. Même en tenant compte du fait que les opérateurs pourraient réduire leurs paiements le plus possible pour éviter la taxe, celle-ci rapporterait à l’État une somme du même ordre que l’impôt sur le revenu. Autant de revenus fiscaux qui pourraient aller pour tout ou partie au financement de la transition écologique.
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