L’automne et l'hiver sont les périodes idéales pour donner un coup de pouce à la nature - qui est “en dormance” - et favoriser le développement de la biodiversité. Débroussailler, nettoyer, restaurer... sont autant d’actions indispensables à la préservation des milieux naturels. Retrouvez des actions de bénévolat à mener près de chez vous, sur J’agis pour la nature.
Si le printemps symbolise la renaissance de toute vie, l’automne n’en est pas moins une période cruciale pour permettre à la végétation de mieux repartir à la saison suivante. Concrètement, comment se rendre utile pour la nature ? Quels chantiers doivent être réalisés et comment y prendre part ?
La nature a besoin de vous !
Il est d’usage de penser que la nature n’a pas besoin de la main de l’être humain pour se remettre. Et c’est en grande majorité vrai ! Seulement, parfois, quand l’écosystème a été dégradé ou tellement transformé par les activités humaines qu’il n’est plus à l’équilibre, celui-ci a besoin d’un coup de pouce : une petite aide pour limiter l’expansion de certaines plantes invasives, pour être allégé de déchets humains ou encore être débroussaillé pour permettre à de jeunes pousses de prendre leur place pour la prochaine saison.
Quelles sont les actions propices à la nature ?
Le nettoyage de sites naturels
Objectif : aider les jeunes pousses de végétaux locaux (qui ont un intérêt particulier pour l’écosystème en place), en enlevant des plantes trop compétitives qui nuisent à leur développement. Par exemple, vous pouvez arracher les jeunes plants de sapin qui envahissent certaines zones, pour permettre aux orchidées sauvages de pousser. Ou encore, avec l’aide des ânes, nettoyer un site en Normandie.
Parce que Nature et Culture sont liées dans le paysage français, vous pourrez également nettoyer d’anciens lavoirs et mares ou encore participer à la conservation de pelouses vertes qui avaient été formées par des décennies de pâturages.
Les bénévoles déboiseurs de l’association Les Blongios (dans le Nord) défrichent chaque hiver les coteaux calcaires du Boulonnais, dans le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale. En arrachant les aubépines, ils permettent à la pelouse calcaire, qui a reculé avec la diminution du pastoralisme, de regagner du terrain.
Résultat : certaines espèces de papillons (damier de la Succise) ou oiseaux (bruants jaunes...) sont de retour. En 2020, deux orchidées qui avaient disparu des côteaux – l’orchis de Fuchs et l’orchis mâle – repoussent sur les pelouses calcaires.
Le creusement des mares
Le saviez-vous ? A l’échelle mondiale, 64% de leur surface a disparu depuis 1900 et la France n’est malheureusement pas en reste. La dernière étude nationale sur les sites humides emblématiques couvrant la période 2010-2020 atteste d’une dégradation portant sur 41% des sites évalués en métropole et outre-mer (IPBES, 2019).
En automne, c’est également la bonne période pour creuser des mares, qui seront autant d’abris, de lieux de nourrissage ou de reproduction pour toute une faune locale.
Dans la Creuse, les habitants se mobilisent avec le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine, pour sauvegarder leurs zones humides. A l’automne, ils jouent ainsi du sécateur pour enlever les ligneux qui les colonisent. Ces zones humides restaurées permettent aux éleveurs locaux de faire pâturer leurs animaux l’été, alors que le fourrage vient de plus en plus souvent à manquer à cause de la sécheresse. La sauvegarde de ces écosystèmes est cruciale à double titre : pour la biodiversité d’abord (elles abritent 30% des espèces protégées ou menacées au niveau national), mais également pour le bon fonctionnement des écosystèmes et à la préservation des réserves en eau.
Les plantations d'arbres, d'arbustes, d'herbacées
Le saviez-vous ? 1 km de haie planté permet le stockage par an d’une tonne de CO2 !
Pourtant, depuis 1950, 70% des haies des bocages français ont disparu, et cette érosion continue de se poursuivre au rythme de 11 500 km par an [1]. Pourtant, les arbres jouent de nombreux rôles pour les écosystèmes. Cela tombe bien, les périodes automnales et hivernales (hors périodes de gel) sont idéales pour planter ! Pour les haies champêtres déjà présentes, c’est également la bonne saison pour les entretenir comme le propose le CEN Alsace.
Pour préserver la biodiversité en péril, la Fondation pour la Nature et l’Homme réveille le planteur qui sommeille en chacun d’entre-nous.
Rendez-vous sur www.jagisjeplante.org, pour savoir quoi planter pour préserver la biodiversité, où planter et comment vous y prendre.
Une formation composée de 64 tutos vidéos ludiques, des fiches téléchargeables, posters et un guide du planteur n’attendent que vous. C’est 100% utile, pratique et gratuit !
>>> https://jagisjeplante.fnh.org <<<
Les actions de ramassage
Les actions citées ci-dessus sont souvent complétées par des actions de ramassage de déchets afin de dépolluer les sites et protéger la petite faune qui pourrait se retrouver prisonnière dans des canettes ou autres contenants par exemple.
Pour trouver une action qui vous ressemble, rendez-vous sur la plateforme du bénévolat : https://www.jagispourlanature.org
Sources
1- Communiqué de l’Afac-Agroforesteries du 29/10/2020
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