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Favoriser une alimentation responsable
Programme
Favoriser une
alimentation responsable
Publié le 22 octobre 2020, mis à jour le 20 novembre 2024

Vital, l’alimentation coûte de plus en plus cher. Comment favoriser une alimentation responsable dans ce contexte ?

L’alimentation coûte cher au climat, puisqu’elle engendre 22% des émissions de gaz à effet de serre en France. C’est le 3e poste le plus émetteur après le transport (30%) et le logement (23%).

L’alimentation coûte cher à la biodiversité, l’usage des pesticides étant responsable de la disparition de très nombreuses espèces et de la perte de fertilité des sols.

Nos aliments coûtent cher à notre portefeuille, avec une inflation galopante aggravant encore l’accès à une alimentation saine pour une part croissante de citoyens.

Et même cher à notre santé : les pathologies liées à l’alimentation comme certains cancers, maladies cardiovasculaires, diabète surpoids ou obésité représentent 80 % des causes de décès prématurés.

Mais changer de pratiques alimentaires n’a rien d’évident, ni à la maison, ni en restauration collective.

C’est là que nous intervenons et proposons des solutions écologiques pour une consommation d’aliments moins impactants pour l’environnement.

Quelques chiffres
14 %
des émissions liées à l’alimentation proviennent de la consommation en restauration hors domicile
11 %
seulement de la surface agricole utile française est cultivée en bio
40 %
des élèves issus de familles défavorisées ne mangent pas à la cantine du collège en raison du prix, contre 22% des élèves issus de familles favorisées
Nos objectifs prioritaires
Nos actions auprès des décideurs
Ce que vous pouvez faire
Nos objectifs prioritaires
Nos actions auprès des décideurs
Ce que vous pouvez faire

• Permettre à toutes les cantines de proposer 50% de produits durables, dont 20% de produits bio

Chaque année, 3,8 milliards de repas sont servis dans les cantines des écoles, des restos U, des Ehpads, des entreprises ou encore des hôpitaux français.

Par ses volumes d’achats colossaux et le nombre de convives, la FNH a identifié la restauration collective comme un formidable levier pour :

  • relocaliser les systèmes alimentaires de la production à la consommation,
  • réorienter l’offre agricole vers des systèmes de production moins polluants,
  • porter une démarche pédagogique auprès des convives en faisant évoluer leurs comportements alimentaires,
  • offrir à tous l’accès à une alimentation saine et de qualité.

En ce sens, la loi EGAlim promulguée en 2018 a, entre autres, fixé un objectif de 50% de produits de qualité, dont 20% de bio d’ici 2022. Une décision indispensable, mais qui pose la question des moyens pour y parvenir : en 2022 la restauration collective fournit 6,6 % de produits bio, en lieu et place des 20 % prévus par la loi.

Car si entre 2017 et 2019 l’approvisionnement en produits bio a progressé de plus de 20 %, le Covid d’abord, puis l’inflation, sont venus toucher de plein fouet la restauration collective : en 2022, le surcoût à l’achat de ces produits dépasse les +10 % selon les types de restauration collective. En parallèle, la précarité augmente.

Que faire ? A la croisée entre les enjeux de développement d’une filière bio en France et de l’accès à tous à une alimentation de qualité, la FNH fait de la restauration collective une priorité. 

• Atteindre 21 % de la surface agricole utile française en bio

L’agriculture biologique présente de nombreux bénéfices pour la santé humaine, la qualité des sols, les ressources en eau, la biodiversité et le bien-être animal. C’est également une agriculture moins émettrice de gaz à effet de serre et à la fois plus résiliente face aux impacts de dérèglement climatique. Il est donc essentiel de développer cette agriculture en France.

Plusieurs stratégies gouvernementales fixent un objectif de surface agricole utile (SAU) en bio. La dernière en date : le Programme Ambition Bio, qui vise 18% de SAU en agriculture biologique en 2027 et 21% en 2030.

Or, aujourd’hui, avec seulement 11 % de notre SAU en bio, nous sommes loin du compte ! Depuis 2022, la filière traverse une crise sans précédent : les surfaces en première année de conversion ont chuté de 40 % et, en 2023, les pertes économiques pour les agriculteurs biologiques ont été estimées entre 250 et 300 millions d’euros.

Comment sortir de cette impasse ? Quelle hausse de la consommation est nécessaire pour réactiver la filière ? Quels débouchés faut-il créer ? Ces à ces questions prioritaires que s’attaque la FNH.

• Défendre une aide à l’investissement pour les cantines de 33 centimes par repas durant 3 ans.

Poser un objectif c’est bien, mais offrir les moyens de l’atteindre c’est mieux.

En 2019 déjà, la FNH et son partenaire le réseau Restau’co publiaient une étude mettant en évidence que si 75% des restaurants collectifs portaient un jugement positif sur la loi à sa promulgation, ils faisaient dans le même temps part d’un manque de moyens financiers pour atteindre les objectifs.

Il y a 4 ans, 78% d’entre eux considéraient déjà qu’ils n’arriveraient pas à atteindre les objectifs sans financements adéquats, notamment pour opérer les investissements matériels et immatériels nécessaires comme :

  • la formation des équipes de cuisine,
  • l’achat de matériel,
  • l’installation d’une légumerie,
  • le temps de participation à la mise en place d’infrastructures territoriales mutualisées, etc.

Loin d’être atteints, les objectifs de la loi Egalim sont aujourd’hui contrariés par l’inflation qui limite davantage les établissements.

C’est pourquoi, la FNH avait défendu auprès des parlementaires et du gouvernement le versement d’une aide à l’investissement de 33 centimes par repas par an sur 3 ans.

Les dernières années nous prouvent qu’avec un investissement et un accompagnement minimum, les restaurants font des économies rapides et structurelles, d’autant plus lorsque ces investissements sont ciblés sur la baisse du gaspillage alimentaire, l’introduction de menus végétariens et le travail de produits bruts et de saison est possible.

Cela leur permet de réinvestir dans les produits durables, de proximité et bons pour la santé sans surcoût pour les convives.

• Mettre à disposition Mon Restau Responsable® , une démarche de progrès qui s’adresse à tous les professionnels.

Pensée comme une démarche de progrès, Mon Restau Responsable® guide l’établissement vers des pratiques plus responsables sur la durée en montrant la voie à suivre dans 4 domaines :

  • le bien-être des convives,
  • l’assiette responsable (moins de gaspillage…) ,
  • les éco-gestes  (plus de fruits et légumes locaux et de saison, moins de déchets …),
  • l’engagement social et territorial.

Son originalité : le caractère participatif. Convives, producteurs, distributeurs, associations, élus, responsables d’autres restaurants proches… sont impliqués. Ce sont d’ailleurs eux qui décernent la garantie.

Aujourd’hui, plus de 1 800 restaurants sont engagés dans la démarche, soit 500 000 repas plus sains et durables servis chaque jour.

• Assurer la création de nouveaux débouchés pour la filière biologique

La filière biologique traverse actuellement une crise historique du fait du ralentissement de la consommation. La FNH a publié une étude, en janvier 2024, dans laquelle elle démontre qu’avec 20% de bio dans les achats de la restauration collective (cantines) et de la restauration commerciale (hôtels, cafés, restaurants) et 7,8% de bio dans la consommation à domicile, il serait possible de sauver la filière et d’atteindre l’objectif français de 21% des surfaces agricoles en bio d’ici 2030 (aujourd’hui nous sommes à 10,7%). Nos propositions pour stimuler ces secteurs et créer ainsi des débouchés pour la bio :

  • Accompagner les acteurs de la restauration collective, et en particulier du secteur de la santé et du médico-social, pour intégrer davantage de bio dans leurs repas et renforcer le contrôle de la loi EGAlim.
  • Accompagner les acteurs de la restauration commerciale vers l’inclusion de davantage de produits bio et étudier les possibilités d’étendre la loi EGAlim à ce secteur.
  • Renforcer, dans les formations continues et initiales de l’hôtellerie et de la restauration, les enseignements consacrés à l’agriculture biologique et à la durabilité de l’offre alimentaire des restaurants.
  • Mettre en place une bonification durable du ticket restaurant.
  • Assurer la mise en place d’un affichage environnemental valorisant les produits biologiques.
  • Rendre obligatoire la transparence de l’information de la part des acteurs de la distribution et de la transformation sur les prix et les marges réalisés sur les produits biologiques.
  • Renforcer les financements publics destinés à la communication sur le bio.

• Adopter les bons gestes pour manger sain et plus durable à la maison

En matière d’alimentation il y a un mot d’ordre à respecter : varier les plaisirs  !

La FNH partage avec vous de nombreux bons gestes et astuces pour consommer plus sains et plus durables, sans pour autant exploser votre budget :

  • réduire fortement sa consommation de viande et de produits laitiers.
  • opter pour des productions animales de qualité et respectueuses du bien-être animal (produits bio).
  • se laisser tenter par des menus végétariens en remplaçant les protéines animales par des céréales (blé, riz, maïs…) associées à des légumineuses (lentilles, soja, haricots rouges, flageolets, fèves, pois chiches, pois cassés, quinoa…), riches en protéines végétales.
  • privilégier les fruits et légumes de saison dans son alimentation pour réduire notre impact sur la planète
  • privilégier autant que possible l’achat de produits issus de l’agriculture biologique.
  • privilégier les circuits courts : AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), les systèmes de paniers en local, les magasins de producteurs, coopératives
MON RESTAU RESPONSABLE

Une garantie gratuite et participative pour des repas

plus sains et durables en restauration collective

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