Le rapport que vous tenez entre vos mains donne corps à la conviction qu’il existe un chemin pour concilier justice sociale et transition écologique, que l’équation entre fin du monde et fin du mois peut et doit être résolue. Sans fausses promesses, mais avec ambition et détermination.
Après plus d’un an de travail en commun, il est aujourd’hui permis d’entrevoir avec un peu plus d’optimisme le futur de l’industrie automobile française. Un futur qui concilie décarbonation accélérée de l’industrie et maintien de l'emploi et des savoir-faire de qualité dans notre pays. Ce travail n’est qu’une étape. Elle en appelle une autre, celle du dialogue social pour protéger les travailleurs et de la mobilisation industrielle pour ne pas perdre une seconde de plus dans cette compétition mondiale. C’est le sens de l’appel aux Etats généraux de l’automobile. Mais ne nous y trompons pas, ce travail concerne bien plus qu’une seule filière, aussi importante soitelle. De cet effort collectif, nous voulons tirer des leçons pour l’avenir. La première est que le vrai clivage n’est pas, comme certains veulent le faire croire, entre écologie de la parole et écologie des actes. Il se situe plus probablement entre ceux qui tentent de penser l’écologie partout, tout le temps et ceux qui pensent l’écologie à la carte, quand cela les intéresse. Charge à l’exécutif de montrer son envie de cohérence en enclenchant un effort similaire pour l’ensemble des secteurs clés de l’industrie. La seconde est que la transition écologique et la justice sociale nécessitent une démocratie vivante, puissante, et à hauteur d’écosystèmes sociaux, écologiques et économiques. Puisqu’elle est notre affaire à tous, elle ne peut être la décision de quelques-uns. Ce serait oublier le carburant de la démocratie : le consentement. Il ne se décrète pas, il se construit pied à pied, dans la confrontation républicaine et dans la confiance. Il doit redevenir notre méthode collective. La troisième est que la transition juste n’est pas un slogan mais bien un projet de société capable, si nous nous en donnons les moyens, de fédérer largement dans la société française pour donner à chacun et chacune le pouvoir de vivre. Il est une base pour reconstruire un contrat social enthousiasmant et éloigner le spectre de la division et de la haine. Ce rapport sur l’avenir de l’automobile est de fait une contribution majeure au mouvement pour la transition juste. Merci à celles et ceux qui l’ont rendu possible.
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