Mener réellement la bataille pour la biodiversité nécessite une mobilisation générale. 800 milliards d’euros par an - contre 130 milliards aujourd’hui - seront nécessaires à l’échelle internationale pour redonner de l’air à nos écosystèmes. Dans cette contribution, Laurent Piermont, ancien président de CdC Biodiversité, précise les conditions pour mettre les acteurs économiques - notamment ceux qui « vivent » des ressources naturelles et de l’action des écosystèmes, au service d’une nouvelle relation entre Economie et Biodiversité.
La biodiversité, tissu vivant de la planète, est bien abîmée. Une bonne nouvelle pourtant : les conférences internationales et les engagements politiques se rejoignent autour d’un consensus général sur le diagnostic et les objectifs. Les principaux sont de ne plus avoir de perte nette de surface d’espaces naturels d’ici 2030 et d’atteindre un gain de 20 % de surface d’ici 2050. Pour le climat, l’Accord de Paris de 2015 a fixé à la biosphère la mission d’absorber entre 2050 et 2100 l’excédent de carbone rejeté par l’humanité. Encore faudra-t-il qu’elle soit en état de le faire !
Le temps est à la mobilisation générale et notamment à celle des acteurs économiques qui de près ou de loin « vivent » de la nature. Le temps est à la refondation de la relation entre l’économie et la biodiversité, pour que l’humanité apprenne à avancer avec plutôt que contre la nature.
Il existe un chemin pour créer une nouvelle relation entre acteurs économiques et biodiversité : repenser les modes d’action pour agir avec la nature ; intégrer la biodiversité dans la vie économique ; et développer les outils nécessaires à une transformation historique.
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