Projets soutenus

« Ça prend racine » dans les Monts du Lyonnais !

Publié le 02 mars 2022 , mis à jour le 02 juillet 2024

Lucile et Danny ont profité de la création d'une nouvelle commission développement durable dans leur commune des Monts du Lyonnais (à Duerne), pour proposer d’en végétaliser l’entrée et le centre bourg. A travers leur projet, « Ça prend racine ! », ils prévoient de planter des essences locales propices au retour des oiseaux, insectes et autres petits mammifères indispensables à la vie de nos territoires et de créer, avec et pour leurs concitoyens, des lieux accueillants contribuant au bien-être de chacun.

Agir à l’échelle du territoire

Tous deux actifs membres de l’association naturaliste Arthropologia et compétents dans leurs domaines respectifs - éducation à l’environnement pour Lucile et agroécologie pour Danny - ils ont souhaité ancrer leur action pour l’environnement à l’échelle de leur commune afin d’y associer leurs concitoyens et les acteurs locaux. Profitant de la dynamique de la nouvelle commission de développement durable à Duerne, ils ont constitué un groupe de 5 personnes afin de mener une vaste réflexion et élaborer la meilleure stratégie pour « préparer le terrain » et maximiser les chances de réussite.

Végétalisation contre minéralisation

Justifier des bienfaits de la végétalisation en milieu urbain est aisé car il n’est plus contesté aujourd’hui que le béton, responsable de la formation d’îlots de chaleur, prive également le sol de sa capacité à accueillir la vie et à absorber l’eau de ruissellement. En replantant des espèces locales et en densifiant la couverture végétale, "Ça prend racine !" veut au contraire favoriser le retour de la biodiversité locale pour rétablir la continuité écologique du territoire et contribuer à l’équilibre des écosystèmes tout en créant des espaces ombragés agréables pour tous.

Planter pour éveiller les consciences

©Caprendracine

Tout en participant à éveiller les consciences sur le fait que climat et biodiversité sont intrinsèquement liés et qu’il faut pour lutter contre le réchauffement climatique protéger la biodiversité locale largement dégradée (déclin des populations d’insectes, d’oiseaux, papillons…), l’ensemble des membres de la commission en charge de développer le projet sur le terrain souhaite y associer les citoyens de la commune de Duerne. Les enfants des 4 classes de l’école (elle-même engagée à travers le label éco-école), sont ainsi invités lors de chantiers participatifs à récolter des graines, à prélever des jeunes plants et à les replanter.

Choix des zones à végétaliser

Entretenus jusqu’à présent par l’employé de commune aujourd’hui pleinement intégré à la réflexion du projet, les deux sites sélectionnés pour implanter le projet sont, pour l’un, une surface de 200m2 en centre bourg et, pour le second, un terrain de 1000m2 situé à l’entrée nord du village. À savoir que la place centrale du bourg, déjà enherbée avec deux grands arbres, offre un sol fertile et se prête bien au projet de végétalisation ; et que le second dispose aussi d’une trame végétale existante de grands arbres sous lesquels les espaces actuellement débroussaillés constitueront un espace favorable à la pousse de rejets, de jeunes plants à laisser croître ou à réimplanter sur d’autres zones de plantations.

©Caprendracine

Une végétalisation organisée pour optimiser l’espace

Lucile et Danny ont d’ores et déjà convenu de s’appuyer sur des partenaires scientifiques pour décider quelles espèces privilégier en fonction de l’espace à végétaliser, à savoir l’intérêt d’organiser la végétation selon différentes strates : une végétation herbacée dont la fauche annuelle servira à amender le sol pour des plantations arbustives à une hauteur intermédiaire, puis une végétation arborée à l’étage supérieur, dont des tilleuls avec un port large par exemple pour l’ombrage, mais aussi des arbres en faisceau (dits fastigiés), comme le bouleau ou le peuplier, laissant passer la lumière. Différents étages de végétation ainsi structurés entre lesquels seront encore plantés buissons et arbustes : bruyère cendrée, épine-vinette, houx, sureau… des baies et petits fruits : framboisier, myrtilliers sans oublier les plantes grimpantes comme le lierre et la vigne. Une diversité pensée pour récréer un biotope le plus favorable possible au retour de la biodiversité et notamment des pollinisateurs.

Suivi des plantations

Il sera assuré par le technicien chargé de l’entretien des espaces verts de Duerne (dépôt de matière organique, paillage pour limiter la déperdition d’eau, et arrosage séquencé pour favoriser le développement en profondeur du réseau racinaire) qui, dans le cadre de ses fonctions, sera le trait d’union entre "Ça prend racine !" les habitants et tous les acteurs sollicités pour prendre part au projet.

L'appui d'une association pour pousser le sujet

En tant que chargés de mission : Éducation à l’environnement pour Lucile, biodiversité et Agroécologie pour Danny, au sein d’Arthropologia, l’association marraine du projet pourra profiter de la visibilité offerte par les supports de communication de cette structure mature, pour relayer les messages et suivre la progression du chantier de végétalisation sur les réseaux. Et bien entendu, le bulletin mensuel municipal couvrira l’événement en relatant les opérations in situ. Lucile et Danny espèrent ainsi susciter l’enthousiasme de leurs concitoyens pour participer et s’approprier le concept pour végétaliser d’autres sites et embarquer dans l’aventure les pépinières du territoire engagées dans une démarche de labellisation « végétal vocal ».

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