Le Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, aujourd’hui présidé par l’économiste Alain Grandjean, est l’un des rares endroits où se croisent les plus grands spécialistes, aussi bien dans les sciences de la matière et du vivant (écologues, climatologues, mathématiciens, médecins, etc.) que dans les sciences humaines et sociales (sociologues, économistes, philosophes, juristes, etc.). Pour son 20e anniversaire, et alors que la science est plus que jamais au cœur des débats de société, les membres du Conseil ont souhaité compiler leurs regards et analyses dans un ouvrage commun : « Quelles sciences pour le monde à venir, face au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité », publié chez Odile Jacob.
La science au cœur de nombreuses attaques…
L’époque est riche en évènements et situations où l’expertise scientifique est sommée de se prononcer. Quittant les laboratoires pour descendre dans la rue, elle doit affronter les lobbies industriels, les médias, et composer avec des stratégies politiques et économiques qui lui sont étrangères. La « vérité » scientifique, toujours temporaire et fragile, sort souvent malmenée de ce combat inégal. Comment faire en sorte que la science devienne la meilleure alliée de la démocratie ? C’est un vaste chantier auquel s’est attelé depuis vingt ans le Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot.
Le Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot a 20 ans
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Il y a 20 ans, sur une idée du philosophe Dominique Bourg, la Fondation Nicolas Hulot créait son Conseil scientifique, alors appelé Comité de Veille écologique. Au fil des années, il s’est progressivement élargi pour prendre en compte la diversité des disciplines scientifiques pouvant nourrir des leviers d’action incontestables pour réussir la transition écologique.
Un livre qui décrypte les menaces qui pèsent sur la science et pose 5 conditions pour la remettre pleinement au cœur de la transition écologique
À partir d’exemples concrets, dont au premier chef celle du climat, le Conseil scientifique de la Fondation a patiemment démêlé l’écheveau d’intérêts particuliers et de modes de pensée obsolètes qui mènent à s’opposer systématiquement aux avancées de la science et à maintenir un commode statu quo (business as usual et « après moi le déluge »), même lorsque l’avenir de la planète est en jeu. Ces analyses éclairantes montrent la voie d’une meilleure dissémination de la pensée scientifique permettant à tout citoyen de décider en toute indépendance de son avenir.
Quinze ans après le « pacte écologique » dans lequel il a accompagné la Fondation, le Conseil propose un « pacte scientifique » en cinq points pour remettre pleinement la science au cœur de la transition écologique.
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