En effet, les défaillances du rail impactent profondément l'empreinte écologique de l'ensemble du secteur des transports, qui est un émetteur croissant de gaz à effet de serre en France . La modernisation du ferroviaire est devenu dès lors une condition pour atteindre les objectifs climat dans des conditions favorable au développement économique des territoires et acceptables pour la population.
Pour s'inscrire dans la trajectoire de l'Accord de Paris, on ne peut pas faire l'impasse sur le rail, qui doit devenir la colonne vertébrale du nouveau système de mobilité. Cela passe par un plan de relance du fret ferroviaire, et par un plan de modernisation des trains voyageurs, de jour comme de nuit : évaluation démocratique des besoins, innovations, développement des services à bord, intermodalités (train-tram- autopartage-vélo...).
La réforme ferroviaire doit donc aller bien au-delà de la réforme de la SNCF. Le déficit d'avenir du secteur ferroviaire en France réduit actuellement trop le débat social à la défense des acquis, alimentant le conflit social. Il est urgent de sortir de l'ornière et de remettre en perspective ce conflit qui ne doit pas faire oublier l'importance du transport ferroviaire pour répondre aux défis de long terme. D'autant que c'est à travers une ambition partagée que s'apaisera le conflit social.
Le gouvernement doit redonner un élan positif à ce mode de transport en se basant sur son potentiel écologique, son rôle structurant pour l'équilibre des territoires, et son ouverture sur l'Europe. La FNH livre sa contribution pour y parvenir.
(1) Cf. bilan GES 2018 paru en janvier : le secteur des transports représente 29% des émissions de GES en France et celles-ci continuent d'augmenter.
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