Hasard du calendrier, le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Marc Fesneau a été nommé le 20 mai dernier, journée mondiale des abeilles. Il prend ses fonctions dans un contexte dramatique où plus de 75% de la biomasse des insectes volants a diminué en près de 30 ans en Europe. Il est, de plus, avéré que les pesticides contribuent au déclin de la biodiversité et altèrent la capacité des écosystèmes à fournir des services (confirmé par la nouvelle expertise collective INRAE-IFREMER publié le 5 mai dernier), et donc à nous nourrir à terme.
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire de la France une grande nation écologique, les échéances en cours sont à scruter à la loupe, à commencer par le Plan Stratégique National (déclinaison française de la Politique Agricole Commune). Le gouvernement a quelques semaines, jusqu'à début juillet, pour revoir sa copie et la soumettre à la Commission européenne. Le précédent ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation semblait ne pas vouloir bouger les grands équilibres de sa proposition, pourtant jugée défaillante par la Commission européenne.
Nous publions “Devenir une grande nation écologique c’est revoir en profondeur le Plan Stratégique National de la PAC”. Dans ce point de vue, Caroline Faraldo, notre Responsable agriculture et alimentation y explique pourquoi changer de braquet est nécessaire. Elle détaille les solutions que nous proposons pour aboutir à une revue en profondeur du plan stratégique national.
Sans cela, nous n’endiguerons ni l’effondrement de la biodiversité, ni le faible accompagnement des agriculteurs dans la transition, avec le risque de mettre à mal notre capacité future à nous nourrir.
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