L'Etat français est doublement condamné pour inaction climatique. Pourtant, le climat est quasi absent des débats de la présidentielle : la semaine dernière les questions climatiques pesaient seulement 2,7% dans la campagne. Parce que la situation oblige les médias autant que la justice oblige le ou la futur.e locataire de l’Elysée, nous nous mobilisons avec l’Affaire du Siècle : ensemble appelons les médias à demander des réponses concrètes auprès des candidats sur la crise climatique, et à ne pas reléguer le climat en fin d’interview ou de débat ! Rejoignez-nous, signez l'appel !
Demandons plus de climat dans le débat présidentiel !
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Ensemble, exigeons de parler climat dans le débat présidentiel !
La météorite climatique est visible à qui veut bien lever le regard. Et à vrai dire, son impact fait déjà sentir ses effets. La crise écologique s’accélère partout dans le monde, y compris en France. Les rapports scientifiques s’accumulent, précisant chaque fois davantage les perspectives dramatiques qui nous attendent sans un sursaut des responsables politiques et économiques.
En 2021, la France a été doublement condamnée par la justice pour son inaction climatique, notamment par le Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative de notre pays. Juridique, l'événement est aussi social. La mobilisation exceptionnelle de 2,3 millions de citoyens en faveur de cette action en justice, et les marches climat rassemblant plusieurs centaines de milliers d’entre nous, auront été des faits particulièrement marquants de ce quinquennat.
Pourtant, à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont largement absents du débat médiatique et politique. Trop de candidats à la magistrature suprême esquivent le sujet. Trop de fois ce thème est absent des discours et des interviews. Où sont leurs réponses? Comment peut-on prétendre défendre l’Etat de droit sans dire comment l’on compte sortir la France de l’illégalité climatique ?
Rédactions et journalistes doivent prendre leur responsabilité et exiger des réponses concrètes, sans reléguer le climat en fin d’interview ou de débat.
Après tout, il ne s’agit rien de moins que de notre quotidien - d’aujourd’hui et de demain - de nos factures énergétiques, de nos emplois, de nos récoltes, de notre alimentation, de notre préparation aux canicules ou aux catastrophes naturelles. En somme, de notre possibilité de vivre une vie digne et enthousiasmante dans la France des prochaines décennies. Quelles mesures les candidat.e.s souhaitent-ils mettre en place pour conjuguer urgence climatique et justice sociale ?
L'essentiel du débat présidentiel est encore devant nous. Il n’y a pas de fatalité à vivre une campagne électorale que deux tiers des Françaises et Français estiment déconnectée des vrais problèmes et qui relègue au second plan l’urgence climatique. L’ensemble des candidat.e.s doit dire aux citoyen.ne.s comment ils et elles comptent sortir la France de l’illégalité et comment ils comptent lutter contre la crise climatique.
Ensemble, nous avons le pouvoir de replacer le climat au cœur du débat pour l’élection présidentielle. Ensemble nous affirmons : Pas de climat, pas de mandat !
Toutes les semaines, suivez de près la place du climat dans la campagne !
Avec l’Affaire du Siècle, nous dévoilons chaque semaine le poids des questions climatiques dans le traitement médiatique de l’élection présidentielle, grâce au baromètre climat réalisé avec l’institut Onclusive.
La semaine du 7 au 13 mars 2022, grâce à la mobilisation des marches #LookUp partout en France et au Débat du Siècle, les questions climatiques ont occupé 3,24% du temps de parole dans les médias, soit le double que la semaine précédente (1,5%). Du 12 au 15 mars ce chiffre a atteint les 12% ! La preuve que la mobilisation de la société civile peut avoir un réel impact sur la prise en compte du climat dans le traitement médiatique et les débats de la campagne.
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