Les règles du commerce international, ou plutôt de l’absence de règles contraignantes en matière sociale et environnementale, ont poussé un certain nombre d’entreprises à quitter l’Union européenne pour aller produire là où les coûts de productions sont les moins élevés, et où ils n'ont pas besoin de s'acquitter d'une taxe carbone. En d’autres termes là ou les salaires et les règles environnementales sont les plus bas. Résultat : cela crée une concurrence déloyale entre les entreprises et ne résout pas le problème du dérèglement climatique. La FNH et l’Institut Veblen ont décortiqué la politique commerciale européenne et proposent, avec leur rapport "Mettre le commerce au service de la transition écologique et sociale", des solutions pour y répondre .
Une taxe carbone aux frontières pour plus d'équité tout en luttant contre le dérèglement climatique
Comment convaincre les producteurs européens de continuer à transformer nos modes de production si nous n’exigeons pas que les produits importés sur notre marché soient soumis aux mêmes exigences ? La taxe carbone ou tout dispositif à effet équivalent va permettre de lutter contre le dérèglement climatique tout en assurant des conditions équitables pour les producteurs européens.
Ainsi la concurrence des entreprises étrangères ne doit plus être un argument contre le renforcement des dispositifs européens en matière de prix du carbone. Ne sous-estimons pas la capacité de l’Union européenne, avec son marché de 500 millions de consommateurs, d’imposer un haut niveau de normes à toutes les entreprises qui souhaitent accéder au marché unique.
Notre rapport met en évidence les impacts des politiques commerciales européennes et formule des propositions à l’attention des décideurs français et européens.
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