Comment faire pour que la viande que nous consommons ne soit pas un facteur de déforestation en Amazonie ? Que les travailleurs qui confectionnent nos habits ou extraient les métaux rares présents dans nos téléphones ne risquent pas leur vie pour un salaire de misère ? Quelles leçons tirer de la crise économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 ?
Une partie de la réponse se trouve dans les règles commerciales qui structurent les activités économiques internationales. La Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen font le point sur les différentes solutions pour remettre le commerce au service de la société et de la transition écologique dans le livre « Après le libre-échange, quel commerce international face aux défis écologiques de demain ? », paru aux éditions Les Petits Matins et préfacé par Nicolas Hulot et Philippe Frémeaux.
Quel commerce international face aux défis climatiques de demain ?
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Le constat est là : non seulement le libre-échange n’a pas tenu la promesse de prospérité planétaire avancée, mais il accélère la destruction de nos écosystèmes, renforce les inégalités, fait fi de nombreuses violations des droits humains et dépossède les États de leur capacité d’agir.
Samuel Leré (Fondation Nicolas Hulot) et Mathilde Dupré, (Institut Veblen), se livrent à une critique rigoureuse et chiffrée des accords de commerce, dont les plus récents (Tafta, Ceta, accord avec le Mercosur...) ont suscité de vives oppositions citoyennes. Rappelons que l'une des mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat est de mettre fin au processus de ratification du Ceta. Proposition soutenue par 81% des Français.es (sondage ELABE réalisé pour le Réseau Action Climat en juin 2020).
Mais la critique ne suffit pas. Car le choix du libre-échange a été permanent au cours des dernières décennies, de la part de dirigeants prompts à décrédibiliser toute proposition alternative, accusant ses auteurs de vouloir fermer les frontières.
Il est pourtant possible de remettre le commerce au service de la société et de la transition écologique et sociale. Avec de multiples propositions concrètes et ambitieuses, les auteurs invitent à inventer enfin un juste-échange réellement durable. En réponse à la crise actuelle, la Commission européenne a lancé mi-juin 2020 un exercice de révision de sa politique commerciale qui vise notamment à la rendre cohérente avec les objectifs du Green Deal européen. Elle annonce dans le même temps vouloir procéder rapidement à la ratification des accords conclus avec le Mercosur et le Mexique. Dans ce contexte, et celui de l’élaboration des plans européens et nationaux de relance, les États membres, dont la France, disposent d’une opportunité inédite pour mettre fin à ces contradictions et exiger un alignement de la politique commerciale avec les engagements environnementaux et sociaux de l’Union européenne.
Le libre-échange est-il compatible avec l’écologie ? Avec Samuel Leré, responsable plaidoyer à la FNH
59:37
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