Après Marseille, la Fondation Nicolas Hulot appelle Emmanuel Macron à concrétiser ses engagements pour sortir des pesticides à l’occasion du Congrès mondial de la bio à Rennes.
Après Marseille, Nicolas Hulot s'est rendu le 7 septembre à Rennes pour ouvrir le congrès mondial de la bio. Parrain de l'événement, il a appelé à traduire concrètement les déclarations du président en faveur de la sortie des pesticides par des engagements précis en faveur de la bio : un modèle vertueux aussi bien du point de vue écologique qu’économique, à soutenir d’urgence.
En 2022, la Présidence française du Conseil de l'Union européenne portera une initiative de sortie accélérée des pesticides. Pour protéger nos sols, nos activités agricoles. En accompagnant nos agriculteurs.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 3 septembre 2021
Tel est l’engagement d’Emmanuel Macron lors de son discours d’ouverture du congrès mondial de l’UICN à Marseille. Pour la Fondation Nicolas Hulot, c’est un engagement nouveau et ambitieux que vient de prendre le Président de la République. Toutefois pour qu’il soit véritablement structurant pour la biodiversité, encore faut-il qu’il trouve une traduction politique concrète. A quelques mois de la fin du quinquennat et afin d’éviter que cette promesse se transforme en un énième renoncement après ceux du glyphosate ou des néonicotinoïdes, la FNH appelle Emmanuel Macron à mettre en oeuvre dès maintenant deux actions concrètes :
Le PSN tel que proposé actuellement par la France à la Commission européenne ne permet en aucun cas d’engager la transition agroécologique qui permettrait de sortir de la dépendance aux pesticides. Pire, les aides environnementales à la bio sont remplacées par une aide à la bio unique inférieure de 60%. De plus, ce niveau d’aide environnemental rendu équivalent pour un hectare en agriculture biologique ou un hectare en haute valeur environnementale, revient à ne pas préférer utiliser l’agent public pour soutenir des modèles sans pesticides.
Le congrès mondial de l’agriculture biologique inauguré le 7 septembre, était pour Nicolas Hulot, parrain de cette édition, l'occasion de rappeler que d’un congrès mondial à l’autre, les enjeux ne faiblissent pas, qu’il faut désormais passer à l’action pour traduire les annonces en acte. En cela l'agriculture biologique est un modèle environnemental et économiquement vertueux à soutenir d’urgence.
2/ Réunir la Commission européenne et les autres Etats membres de l’UE pour mettre en place des mesures-miroirs aux frontières de l’UE, comme le Président de la République s’y est également engagé vendredi dernier. Cette mesure est essentielle pour en finir avec la concurrence déloyale subie par les agriculteurs européens et pour engager la transition agroécologique partout dans le monde.
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